Pourquoi acheter du miel non pasteurisé et local?
Table des matières On nous demande souvent quel est l’avantage d’acheter du miel local versus celui en grande surface. Non pas que les miels trouvés en grande surface soient...
C’est fou quand on y pense. Une toute petite idée d’un jeune d’à peine 20 ans qui désirait seulement se créer un emploi d’été. Ce jeune, il s’est bien fait avoir! Son projet ne serait pas seulement un simple petit projet, mais évoluerait rapidement en un projet de vie… Cette histoire, mon histoire, là connaissez-vous?
En 2007, j’étudiais en informatique au Cégep. Comme je me plaisais à le dire, pour moi, l’informatique c’était un hobby. Je ne voulais pas en faire mon travail plus tard, mais c’est dans ce domaine que j’étudiais en attendant de trouver ce que je voulais faire. C’est d’ailleurs en 2007 que mon père a acheté la terre à Pointe-Fortune dans le but de planifier sa retraite. Il voulait planter de l’argousier afin d’occuper ses vieux jours (oufff il n’aimera pas mon expression!). À ce moment, j’avais un désir : Me trouver un emploi d’été à la ferme afin d’arrêter de travailler au centre-ville de Montréal.
À force de chercher et de lire, j’ai découvert l’apiculture. Curieux, j’ai commencé à lire sur le sujet. J’y ai découvert un monde complexe qui me semblait très beau. Un monde qui gagnait à être découvert. La petite étincelle venait d’arriver. Je ne voulais plus seulement en faire un travail d’été, mais bien un travail pour la vie! En cherchant des formations, j’ai trouvé plusieurs petites formations de quelques jours, mais rien à la hauteur de mes attentes. Je n’allais pas me lancer dans un projet comme ça sans une vraie bonne formation. Finalement, j’ai trouvé un cours au Cégep d’Alma qui devait débuter à la fin janvier 2008 et qui durait 1 an. Il n’y avait pas assez d’étudiants, le cours allait donc être retardé avec une date de début de cours à déterminer (1 mois, 6 mois, 1 an, personne ne savait). J’étais vraiment déçu, mais j’allais être patient. Finalement, à 2 jours de la date limite pour annuler nos cours au Cégep, le téléphone sonne : Le cours d’apiculture début le 18 février, lundi prochain! Je m’empresse d’annuler mes cours au Cégep pour me préparer à aller étudier au Cégep d’Alma. Ma mère et moi partons pour Alma. Un petit séjour de 2 jours nous attendait afin de trouver où j’allais habiter. Partir 1 an c’est bien, mais il faut habiter quelque part! On trouve assez rapidement un endroit.
Les cours commencent. Nous sommes à peine 17 ou 18 étudiants. En un mois, nous ne sommes plus qu’une dizaine et nous ne serons que 5 ou 6 à graduer. Beaucoup ont été désillusionnés de ce qu’était l’apiculture; Pas facile comme métier. Je n’avais toujours pas vu une abeille et je ne savais toujours pas si j’étais allergique à ces petites bêtes, mais je savais que c’est ce que je voulais faire plus que jamais.
Été 2008, premier contact avec les abeilles : je fais un stage chez un apiculteur. Producteur de miel en vrac, de reines et de ruchettes (des bébés ruches que l’on vend à d’autres apiculteurs), ce stage m’a permis d’apprendre sur tout en apiculture. La théorie, c’est bien, mais la pratique, c’est encore mieux! À la fin de l’été, j’avais vraiment la piqûre.
Été 2011, début des marchés publics. Dès le début, Ferme Les Petites Écores est présente dans 3 marchés de la région : Rigaud, Saint-Lazare et l’Île-Perrot. Avec les années, nous avons fait plusieurs autres marchés : Pointe-des-cascades, Vaudreuil-Dorion, Ville Saint-Laurent, Concordia et McGill. Il a toujours été très important d’avoir un contact direct avec vous chers clients. C’est pour cette raison que nous avons longtemps privilégié les marchés publics. Déjà à cette époque, j’avais plusieurs produits à base de miel de créé : Miel à la cannelle, miel au chocolat et caramel au miel.
Puis, 2013 arrive, l’année des GRANDS changements. C’est en 2013 que mes parents se sont joint à l’entreprise avec la plantation d’argousier. Cette année-là, nous avons débuté la construction de la miellerie. Mais ce n’est pas le seul changement majeur qui arriva en 2013. J’ai rencontré Hélène, mon épouse, qui allait se joindre à l’aventure, car elle aussi avait un projet de vie bien précis. Nous y reviendrons plus tard.
En 2014, près de 40% de mortalité… Nous avons dû acheter des ruches pour combler nos pertes. C’était de lourdes pertes et c’était vraiment triste. Malgré tout, j’étais tellement heureux : nous avions une nouvelle miellerie, avions réussis à remonter notre nombre de ruches à 212 durant l’été, ma douce à mes côtés et, pour la première fois, nous offrions nos services de pollinisation dans les bleuetières au Lac-Saint-Jean.
Petite anecdote : nous avons transporté 120 ruches dans les bleuetières sur 2 soirs. Départ de Pointe-Fortune à presque 22 heures. Le chargement a été long et pénible. On n'arrivait pas à bien attacher les ruches. Il a fallu s'y prendre à 3 reprises avant que tout soit sécuritaire. Le manque d'expérience était évident... Le premier voyage, je l'ai fait avec Hélène. Rendu près de Trois-Rivière, le réservoir d'essence était encore un peu plus qu'à la moitié. J'ai donc décidé de continuer et de mettre de l'essence une fois arrivé à La Tuque. Ouf, le mauvais choix! Rendu à Shawinigan, je remarque que ma jauge d'essence descend... rapidement. Il est plus de minuit. Aucune station d'essence ouverte le long de la route 155. Ça devient... risqué! Je me stationne le long de la route et cogne à des portes pour de l'essence à 1 heure du matin. Après plus de 6-7 maisons, quelqu'un vient enfin nous répondre. J'achète son un gros bidon d'essence (20-30 litres) et ça nous a permit de nous rendre à Joliette. Ça nous coûte 138$... Bref, il restait moins d'un litre dans le camion!!! Oufff c'était moins une!
2015 marque l’année où Hélène a débuté Jardins Les Petites Écores. Un bel ajout à la ferme! Pas facile de travailler une terre où les roches sont prédominantes. Hélène fait dérocher les jardins puis prépare les “planches” sur lesquelles elle fera pousser ses légumes. Elle commence à produire des légumes qui seront sous peu certifiés biologiques. Elle débute également les paniers de légumes biologiques qui sont un succès! J’étais vraiment content pour elle.
Je contacte un premier apiculteur : Toutes vendues… Je contacte un ami qui a beaucoup beaucoup de ruches. Je lui fais part de ma situation. Il me dit de le rappeler le lendemain. Lorsque je le rappelle, il me fait part de ce qu’il a à me proposer : «Qu’est-ce que tu dirais si je te prêtais 100 ruches. Tu m’en donnes 50 l’année prochaine et 50 dans deux ans. Pas de frais.» Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer. Pour moi, ça représentait bien plus qu’un “petit” 100 ruches : C’était ne pas faire faillite et continuer à faire ce que j’aimais. Et oui, on a passé vraiment proche de ne pas continuer. Je lui serai éternellement reconnaissant.
En discutant des mortalités avec ce producteur, il soumet une hypothèse sur la raison des mortalités (que je ne connaissais toujours pas). Été 2016, je fais des tests. Toutes mes ruches ont des «tags». De cette façon, on assure un suivi irréprochable et on réussit à confirmer la source du problème. En faisant des vérifications avec le producteur qui fournissait nos reines, on en arrive à confirmer que le problème était bien les reines qui provenait de son rucher. On recevait nos reines toujours la 3ème semaine de juin et ces reines avaient des problèmes. Pas seulement chez nous, mais chez d’autres producteurs apicoles également. Cette trouvaille m’a permis de me remettre sur pied. Enfin la lumière au bout du tunnel. Et c’est le cas. Les printemps 2017, 2018 et 2019 ont bien été! Je recommençais à mieux aller.
Je tiens à faire une mention spéciale à toute l’équipe de DéveloppementVS (DEV). Mon DEV, je l’adore. Ils m’ont aidé depuis la création de mon entreprise et, encore aujourd’hui, ils sont présents. Des gens hautement qualifiés et passionnés qui font un travail extrêmement professionnel et précieux pour le développement économique et sociale de Vaudreuil-Soulanges.
Si vous êtes entrepreneur, en démarrage ou en affaire, dans la région de Vaudreuil-Soulanges et que vous avez des questions, allez les voir. Ce sont les meilleurs, ils sont là pour vous.
Qu’est-ce que l’avenir nous réserve? On ne peut le dire, mais on peut vous garantir que nous avons plusieurs projets en préparation. L’agriculture ce n’est pas facile, nous sommes à la merci de la nature, mais oh combien on aime ce que l’on fait! Et c’est en partie grâce à vous, chers clients, amis et famille qui nous encouragez depuis si longtemps. Vous nous donnez la force de toujours innover davantage afin de vous en offrir plus.
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